Nous rêvions l’un et l’autre de voyager au long cours.

Il nous fallait trouver le moyen de transport : une machine permettant de parcourir les continents sans moteur, de rencontrer les autres jusque dans les endroits les plus reculés, et de transporter un peu de confort.
Malgré mes appréhensions, Jérôme en grand adepte depuis des années, et quelques expériences cyclotouristes communes le confirment: le vélo s’impose.

La destination : l’Amérique du sud par les Andes avec ses paysages grandioses. C’est un voyage facile à organiser pour une première expérience : pas de visas compliqués, pas de problèmes sanitaires, pas de zones dangereuses ni de guerre, et une langue commune à tous les pays traversés pour faciliter la communication…Et comme on a tous les deux fait allemand/anglais, c’est l’occasion d’apprendre l’espagnol !

On organise donc une pause de 8 mois dans notre vie professionnelle : une durée qui apparait suffisamment longue pour profiter de l’expérience, sans (trop) désorganiser l’entreprise que Jérôme dirige et dans laquelle on travaille tous les deux.

Ce premier départ aura lieu en juillet 2016.

C’est pour cette occasion que nous avons créé ce blog : donner facilement des nouvelles à tous ceux qui le souhaitent (la famille, les amis, les collègues), et éventuellement partager notre expérience avec les futurs voyageurs en quête d’informations.

Au fur et à mesure de l’aventure, nous nous sommes pris au jeu de l’écriture : choisir les bons mots pour retranscrire nos émotions, fixer nos idées et nos souvenirs. Un enthousiasme que nous avons partagé avec nos lecteurs !

Six ans après notre retour, nous repartons pour un voyage de plusieurs mois. Un changement de vie cette fois. Nous quittons notre vie professionnelle et mettons le cap à l’est, en traversant l’Europe par les Balkans jusqu’au Moyen-Orient, aux frontières de l’Asie.

C’est avec envie que nous poursuivons ce carnet de voyages.

La merveilleuse sensation ! Voler comme des oiseaux, en silence, dans l’air soumis ; voir comme des dieux le changement ininterrompu des décors ; descendre des plaines dans les vallées, grimper le long des collines, rouler de ville en ville, suivre les fleuves, franchir les forêts, et tout cela par la toute-puissance de ses muscles, le fonctionnement normal de ses poumons, et la ténacité de son vouloir.

Des inconvénients, il n’y en a pas. Le soleil qui vous cuit la nuque, on l’aime, et l’on ne déteste point la pluie qui vous cingle ni le vent qui vous heurte, car on se sent formidable, vainqueur des éléments, maître du monde.

Oh ! vous qui vous languissez après l’espace régénérateur, vous qui voulez être sains, généreux, enthousiastes, vous qui voudriez être bons et nobles, VOICI DES AILES ! Vous qui enviez les oiseaux libres, qui cherchez les dieux derrière les nuages, vous qui jetez vos rêves et vos prières aux étoiles lointaines, voici, à portée de votre main, VOICI DES AILES pour assouvir votre idéal.

MAURICE LEBLANC (LE PÈRE D’ARSÈNE LUPIN) – VOICI DES AILES – 1898