Nous débarquons à Santiago dans l’après-midi du 30 novembre et découvrons notre première capitale Sud-américaine. Elle nous fait penser aux grandes villes du nord du continent : avenues bordées de grands buildings et ponctuées de bâtiments néoclassiques.

Avec 6 millions d’habitants, elle rassemble près de 40% de la population du pays. Ça fourmille dans les rues piétonnes du centre mais l’ambiance de la ville en cette période estivale est très agréable.

Dans deux jours, on retrouve mes parents et ma tante Catherine, qui viennent nous rendre visite et en profitent pour découvrir le pays.

En attendant, direction le Cajon del Maipo, lieu de villégiature des Santaguiños à deux heures de la ville, pour un après-midi rafting dans des rapides de classes 3 et 4, ça brasse !

Le lendemain, c’est l’heure des retrouvailles. Heureux de se voir, on s’échange les nouvelles. On s’aperçoit qu’avec les mails et le blog, on n’a pas vraiment l’impression de s’être quittés. On passe 5 jours ensemble à déambuler dans Santiago et Valparaiso.

Les belles visites de La Chascona et la Sebastiana, deux des maisons de Pablo Neruda, grande figure du pays et fierté nationale, nous éclairent sur le personnage. Ambassadeur, prix Nobel de littérature, politiquement engagé, le poète était un personnage fantasque et un collectionneur invétéré.

On crapahute d’escaliers en funiculaires sur les collines colorées de Valparaiso où les regards s’arrêtent sans cesse sur les fresques et grafittis qui habillent chaque espace libre. Ici on fait appel aux artistes de rue pour ravaler sa façade, son pignon ou sa porte de garage.

Hors des quartiers touristiques, règne une ambiance de grosse ville portuaire, avec son lot de paumés qui boivent et reboivent et qui reboivent encore, et ses rues qui sentent les lendemains de fêtes en permanence.

Un peu décrépite, la ville ne nous charme pas totalement. Il nous manque un « je ne sais quoi » pour que la magie opère…

Nos balades dans la capitale nous donnent l’occasion de tester le métro bondé de Santiago où Jérôme est victime des pick-pocket…adieu téléphone et porte-monnaie ! Le coup est dur, mais au commissariat, on constate que pour beaucoup c’est la totalité du sac qui a disparu : passeport, fringues et carte-bleue compris. On relativise donc cette mauvaise expérience, et le moral reste intact.

Après ces quelques belles journées en famille, notre voyage se poursuit dans des directions opposées. Mes parents et Catherine filent vers le nord et les déserts de San Pedro de Atacama, tandis que nous achevons notre transfert en bus vers le Sud jusqu’à Temuco, pour découvrir la région des lacs, porte d’entrée vers la Patagonie.