Après une bonne quinzaine de jours sans internet valable, voici, en léger différé, la suite de notre balade….

Nous reprenons notre route vers les montagnes le 25 août. Seule solution pour échapper à Trujillo vers le sud : 70 kilomètres de Panaméricaine très fréquentée, à travers le désert côtier.

Par chance, après quelques kilomètres, le doublement de la panam’ tout juste achevé et pas encore ouvert à la circulation, nous offre une piste cyclable confortable.

Sur cette route sans intérêt, nous retrouvons Jean-Marie & Joël (2 grands habitués du voyage à vélo de 64 et 69 ans) et Julia & Richard (couple Mexico-Britannique), que nous avions rencontrés à la casa de ciclistas. Rouler en groupe est agréable et efficace : on papote, on roule en peloton… On fait notre pause dej’ après avoir déjà avalé 66km et la quasi totalité de cette route pénible.

L’après-midi, toujours en compagnie de Jean-Marie et Joël, notre itinéraire emprunte une superbe piste qui s’enfonce dans un désert de montagnes arides.

L’arrivée au petit village de Tanguche dans le soleil et la douceur du soir après 105 km est un enchantement…..malgré une attaque de mouches noires qui nous dévorent en un temps record alors que l’on monte la tente ! (On retrouve malheureusement ces maudites bébêtes dès que l’on redescend sous 3000m d’altitude).

Les deux jours suivant, l’ascension se poursuit à un bon rythme en remontant le cours du Rio Santa. Sa large vallée se transforme au fil des kilomètres en gorges abruptes dans un décor totalement minéral. Nous sommes agréablement surpris de rencontrer ces paysages grandioses aussi rapidement après notre départ de la côte…

On traverse ensuite le célèbre « Cañon del Pato » et ses 35 tunnels creusés à la main, avant d’arriver à Caraz à 2200m, au pied de la Cordillière Blanche : la plus haute chaîne de montagnes tropicales de la planète, qui compte plus de 600 glaciers et 18 sommets à plus de 6000m.

Nous laissons ici nos deux compagnons de route, et préparons notre départ pour profiter de ces montagnes et randonner quelques jours.

On troque nos vélos contre deux sacs à dos et débutons le trek de Santa Cruz, un classique de cette région. Nous partons en autonomie et dans le sens moins conventionnel, pour ne pas souffrir de la fréquentation. La saison se termine, on ne croise que quelques groupes de randonneurs dans le sens inverse.

Facilement accessible et sans difficultés majeures (à part le poids du sac !), le sentier chemine entre 3.000 et 4.750 mètres d’altitude au milieu des lagunes et des hauts sommets andins. On passe 4 jours à s’émerveiller dans des paysages fantastiques, ponctués de bivouacs seuls au monde au pied des glaciers, de douches dans les torrents, de siestes au soleil, de dîners à la chaleur d’un feu de bois…

Peu de mots, et beaucoup de photos dont voici une sélection :