Vendredi 15 juillet, nous quittons l’agréable auberge de jeunesse Tiana de Latacunga et sa terrasse, où nous avons passé une excellente soirée en compagnie des autres voyageurs.

Dix kilomètres de grosse route pour sortir de l’agglomération, et on s’échappe par les chemins de traverse

qui poursuivent vers le sud à travers cette montagne agricole. Les pentes sont toujours aussi raides. On commence à prendre l’habitude de monter à 5 km/h dans les portions les plus abruptes. Heureusement, les routes secondaires que nous empruntons sont assez peu circulées, ce qui n’empêche pas les bus ou les camions de nous lâcher régulièrement leurs nuages de poussière noire dans les narines !

Pour finir, un long ruban en belvédère au-dessus de la vallée du Rio Cutuchi nous mène tranquillement à Patate (une étape obligatoire pour CC) !

Nous avons perdu beaucoup d’altitude. Nous sommes maintenant à 2.200 m. C’est très sensible sur la température et sur la végétation. Un beau soleil prend le dessus sur les nuages, les jardins sont fleuris, et les pentes sont prises d’assaut par les arbres fruitiers et les potagers. On a changé de pays en entrant dans cette vallée fertile et hospitalière.

Première nuit de camping sous les avocatiers géants de la guest-house « La Casta ». Un vrai havre de paix aux vergers et potagers luxuriants qui alimentent le restaurant. Les propriétaires nous font participer à la cueillette : avocats, mandarines, citrons, pommes-cannelles, pêches, plus toutes sortes de fruits et de légumes inconnus abondent. Ici, tout pousse en continu : on peut voir sur le même arbre, et en même temps, le bourgeon, la fleur, et le fruit mûr.

Ce soir, le volcan Chimborazo, point culminant du pays, se dégage des nuages dans un panorama féerique.

Nous terminons tranquillement la semaine par une courte liaison jusqu’à Baños sous un ciel bleu azur. Le cône parfait du volcan Tunrugahua se dresse devant nous, magnifique avec son sommet enneigé.

La route spectaculaire qui longe les gorges nous enchante, on roule avec un grand sourire aux lèvres !

Une coulée de boue a envahi la piste. Une voiture, enfoncée jusqu’aux portières est entrain d’être secourue. Nous tentons un passage en roulant, mais c’est l’échec. Nous terminerons en poussant nos vélos dans la mélasse. Un kilomètre plus loin, un torrent nous permet un rinçage des pieds et des sacoches !

Au terme de cette première semaine, et un peu plus de 300 km parcourus à vélo, nous faisons escale à Baños, ville d’eau quasiment exclusivement tournée vers le tourisme, mais a l’ambiance « vacances » agréable. Nous apprécions véritablement les relations avec les équatoriens que nous rencontrons. Des gens extrêmement gentils, toujours prêts à nous aider, et très honnêtes dans les rapports d’argent (commerces, taxi,…).

Dimanche, nouveau changement de décor, nous plongerons vers l’est, direction l’Amazonie.