Après un voyage sans souci, une petite déconvenue nous attendait à la récupération des bagages : pas de vélos !

Ils avaient visiblement raté la correspondance à Madrid, et étaient annoncés pour le lendemain. Retour à l’aéroport jeudi (après avoir regardé la demi-finale de l’euro en compagnie d’allemands – y a des petits moments qui font plaisir…), pour découvrir nos biclounes par terre, en vrac, cartons à moitié ouverts… En fait, plus de peur que de mal, après une heure de mécanique, tout est remis en ordre et ils sont prêts à repartir.

Nous profitons agréablement de Quito pendant ces quelques jours d’acclimatation à l’altitude (ici on vit à 2.850 m). La vieille ville et ses maisons coloniales colorées, nous offrent de jolies balades de places en parcs. On y boit de délicieux jus de fruits (sorte de smoothies) vendu à tous les coins de rue : fraise, mûre, pêche, ananas,… produits ici. Quito nous apparaît comme une ville en mouvement, tournée vers l’avenir, et finalement plus moderne que l’idée que nous nous en faisions.

Aujourd’hui, nous décidons de nous extraire de la pollution et du bruit de la cité, pour aller nous dégourdir un peu les jambes en gravissant le Rucu Pichincha (4.698 m). Le téléphérique nous emmène a 4.000 m, et nous nous élevons ensuite sous un grand soleil dans un décor magnifique, Quito s’étalant a nos pieds, et le volcan Cotopaxi et ses neiges éternelles, en toile de fond.

L’ascension est techniquement simple, même si les 150 derniers mètres sont véritablement de l’escalade, mais pour les pauvres gens des plaines que nous sommes, le manque d’oxygène se fait sentir. A petits pas, nous gravissons les derniers lacets, pour nous offrir un panorama de rêve du haut de cette dent volcanique.

De là haut, nous observons avec appétit, et non sans une petite pointe d’inquiétude, maintenant que nous prenons conscience des pentes qui nous attendent, la route que nous emprunterons lundi matin pour nos premiers tours de roues vers le sud…